Déclaration au Comité Syndical du SICTOM le 11 Mars 2011.
Ce vendredi 11/03, sur incitation du Préfet FABRE, le Comité syndical du SICTOM s’est réuni en séance extraordinaire, en présence des Présidents de Conseil Général et Régional, Jacques GILOT et Victorin LUREL, pour donner un coup d’accélérateur dans la réalisation de l’incinérateur baptisé Plateforme Environnementale Multicritères de Traitement des Déchets Ménagers et Assimilés (PEMTDMA).
Retenu au Tribunal par la comparution de l’auteur du coup de feu mortel du mardi gras (tiré en légitime défense caractérisée) à Dubouchage, je suis arrivé à la réunion une demi heure après son début (15h35 au lieu de 15h annoncée). Alors que l’on s’orientait vers un vote aveugle de toutes les doléances du Préfet, j’ai demandé la parole et j’ai fait la déclaration dont le texte est à la suite du présent article. Bien entendu, cela a vexé Préfet et Rinçon. Mais je ne me suis pas laissé démonter et j’ai surenchéri, allant même jusqu’au clash avec Monsieur Rinçon. Bien entendu, tous les conseillers ont joué aux hypocrites et au cours de la 2e réunion qui s’est tenue sur le trottoir, ils étaient pratiquement unanimes à me donner raison, mais tous revendiquant l’extrême urgence de la situation et le risque de perdre les subventions européennes à hauteur de 53 M€, si la construction de la PEMTDMA n’était pas entreprise avant la fin de l’année en cours.
Une fois de plus, au nom de l’Urgence, on va bâcler et ce sont les collectivités locales (c’est à dire les contribuables guadeloupéens qui vont casquer).
Une fois de plus, on ne nous dit pas toute la vérité et lorsqu’il sera trop tard on nous racontera encore n’importe quel bobard.
C’était pareil avec le chlordécone ; On avait fait croire, à l’époque, qu’il n’y avait aucun autre alternative. Aujourd’hui, dans le bilan du Plan chlordécone 2009, IL EST OFFICIELLEMENT RECONNU que c’était pour écouler les stocks que deux dérogations avaient été accordées aux importateurs de ce poison.
Après avoir laissé polluer nos sols, je n’entends pas me rendre complice de l’empoisonnement de notre air et de la dilapidation de fonds publics. C’est pour cela que je me suis mis en colère contre Monsieur Rinçon et que je me suis abstenu lors du vote sur la garantie que les collectivités vont accorder à société privée, VALORGABAR, une multinationale défaillante dans l’exécution de ses obligations contractuelles.
L’histoire me donnera raison.
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